Dans la série "gastronomie", une petite note sur un terme culinaire : la "tempura" qui a éveillé ma curiosité et dont j'ai cherché à connaître l'origine. Je fus très étonnée quand j'ai appris que les Portugais y étaient pour beaucoup. Voici donc la petite histoire de la tempura :
L'arrivée des Portugais au Japon au milieu du XVIème siècle est à l'origine de ce plat emblématique de la gastronomie nippone. La tempura, ainsi que le "pão de ló" - kasutera en japonais - est un héritage lusitanien de plus de 450 ans ! C'est pendant la période Muromachi (du XIVème au XVIème siècle) que les missionnaires jésuites sont arrivés au pays du soleil levant. Fidèles aux principes religieux de la Compagnie de Jésus, les missionnaires ne mangeaient pas de viande pendant le Carême. Il était habituel de manger des légumes et du poisson pendant cette période (têmpora en portugais). Les aliments étaient coupés en petits morceaux, passés dans une pâte et frits. Les japonais ont adopté cette technique. De plus, ils n'étaient pas de grands consommateurs de viande, de part leur tradition boudhiste.
La friture des aliments faisait déjà partie des habitudes japonaises, l'unique huile alimentaire disponible était de sésame, mais son prix élevé rendait sa consommation rare. C'est à partir du moment où une autre huile végétale destinée à l'éclairage a commencé à être utilisée que les fritures sont devenues courantes.
Les missionnaires ont fini par être expulsés mais la tradition est restée. Ce sont les marchés de rue du XVIIIème siécle qui ont rendu la tempura populaire. Bon marché, elle pouvait être dégustée dans la rue sans l'utilisation des hashi (petites baguettes). La pâte qui enveloppait les morceaux de légumes s'est transformée em une panure très légère et croquante.
La tempura de légumes (oignon, carotte, poivron, asperges) est connue sous le nom de "shojinage" (Shojin signifiant abstinence), la tempura de crevette sous celui "d'"ebi". L'accompagnement habituel est la sauce "tentsuyu" et du navet cru râpé pour faciliter la digestion. Plutôt que l'association à la pédiode de carême, les historiens indiquent que la génèse du nom tempura vient directement du latin "Temperare" qui a donné le nom portugais de "tempero".
La base de la tempura est facile : acheter de la farine tempura dans un magasin spécialisé ou au rayon exotique du supermarché. Ajouter de l'eau gelée jusqu'à obtenir la consistance désirée. L'huile de friture doit être à 170-180º. Passer les légumes ou les crevettes dans cette pâte. Retirer l'excédent. Surveiller la cuisson. Faire égoutter sur du papier absorbant.
Quoiqu'il en soit, une belle façon d'accomoder des légumes et les crevettes !!!
L'arrivée des Portugais au Japon au milieu du XVIème siècle est à l'origine de ce plat emblématique de la gastronomie nippone. La tempura, ainsi que le "pão de ló" - kasutera en japonais - est un héritage lusitanien de plus de 450 ans ! C'est pendant la période Muromachi (du XIVème au XVIème siècle) que les missionnaires jésuites sont arrivés au pays du soleil levant. Fidèles aux principes religieux de la Compagnie de Jésus, les missionnaires ne mangeaient pas de viande pendant le Carême. Il était habituel de manger des légumes et du poisson pendant cette période (têmpora en portugais). Les aliments étaient coupés en petits morceaux, passés dans une pâte et frits. Les japonais ont adopté cette technique. De plus, ils n'étaient pas de grands consommateurs de viande, de part leur tradition boudhiste.
La friture des aliments faisait déjà partie des habitudes japonaises, l'unique huile alimentaire disponible était de sésame, mais son prix élevé rendait sa consommation rare. C'est à partir du moment où une autre huile végétale destinée à l'éclairage a commencé à être utilisée que les fritures sont devenues courantes.
Les missionnaires ont fini par être expulsés mais la tradition est restée. Ce sont les marchés de rue du XVIIIème siécle qui ont rendu la tempura populaire. Bon marché, elle pouvait être dégustée dans la rue sans l'utilisation des hashi (petites baguettes). La pâte qui enveloppait les morceaux de légumes s'est transformée em une panure très légère et croquante.
La tempura de légumes (oignon, carotte, poivron, asperges) est connue sous le nom de "shojinage" (Shojin signifiant abstinence), la tempura de crevette sous celui "d'"ebi". L'accompagnement habituel est la sauce "tentsuyu" et du navet cru râpé pour faciliter la digestion. Plutôt que l'association à la pédiode de carême, les historiens indiquent que la génèse du nom tempura vient directement du latin "Temperare" qui a donné le nom portugais de "tempero".
La base de la tempura est facile : acheter de la farine tempura dans un magasin spécialisé ou au rayon exotique du supermarché. Ajouter de l'eau gelée jusqu'à obtenir la consistance désirée. L'huile de friture doit être à 170-180º. Passer les légumes ou les crevettes dans cette pâte. Retirer l'excédent. Surveiller la cuisson. Faire égoutter sur du papier absorbant.
Quoiqu'il en soit, une belle façon d'accomoder des légumes et les crevettes !!!