8 de outubro de 2009

Agenda : Festival Cineluso à Nantes les 14, 15, 16, 19 et 20 octobre, au Pôle Etudiant














Campus Tertre, Faculté de Lettres, tram ligne 2, arret Facultés

séances gratuites et ouvertes à tous à 15h30
films en version originale sous-titrés en français

mercredi 14 : "Natureza morta / Visages d'une dictature" de Susana de Sousa Dias : construit à partir d’archives filmées au cours des 48 années de dictature portugaise – actualités, reportages de guerre, documents de propagande, photographies de prisonniers – , ce film propose une autre façon d’interroger l’histoire de ce pays. Que racontent ces images une fois dépourvues de leurs discours d’époque ? Quel sens déceler au travers de leur opacité ? Habité d’une puissance évocatrice ce documentaire à le pouvoir de réhabiliter les émotions, de réveiller les colères.
jeudi 15 : "Claude Lévi-Strauss : auprès de l'Amazonie" de Marcelo Fortaleza Flores : cEn 1955, » Tristes tropiques » de Claude Lévi-Strauss, inaugurait une nouvelle façon d’écrire l’ethnologie, en mêlant récit de voyage, témoignage poétique et philosophique. Dans cet ouvrage devenu référence, l’ethnologue revenait sur sa première mission en Amazonie, une expérience qui bouleversa sa vision des société humaines. C’est en 1938, que Claude Lévi-Strauss, alors jeune professeur de sociologie à l’Université de Sao Paulo, entame une expédition sur les terres inexplorées des indiens Nambikwara, dans le Brésil central. Ce documentaire revient sur le parcours de l’ethnologue et nous introduit au coeur de l’Amazonie actuelle, en compagnie des indiens Nambikwaras. Certains indiens se souviennent du passage de Claude Lévi-Strauss dans leur village ; Tito, qui avait 13 ans à l’époque, évoque l’arrivée de l’homme blanc avec ses chariots à boeufs. D’autres ont hérité des récits de leurs ancêtres…Ce récit qui prend corps au sein de cette tribu est irrigué par la parole de Claude Lévi-Strauss et par des extraits de « Tristes tropiques » lus par Jean-Claude Carrière. Soixante-dix ans après son expédition, la pensée de Claude Lévi-Strauss alimente toujours la réflexion sur les relations humaines et les problèmes des sociétés modernes.
vendredi 16 : "Je ne suis pas né pour jouer la capoeira, j'ai été envoyé" d'Annick Redolfi et Selma Durin : ces mots de maître René, maître de Capoeira Angola à Salvador de Bahia, résume sa vision de cet art de lutte hérité de ses ancêtres esclaves africains qui en firent une lutte de libération.
lundi 19 : "Trabalho escravo" de Nikola Chesnais : La pratique du travail esclave est désormais sinistrement notoire. Servage renouvelé, elle consiste à retenir captif des travailleurs sur le lieu de leur labeur. Loin de chez eux, sans recours dans des sites reculés et désolés, ils se trouvent liés par leur endettement auprès de la compagnie qui les emploie pour des salaires dérisoires, et qui leur vend également à prix fort leurs outils ainsi que leur subsistance. Au Brésil, dans l’état amazonien du Pará, un Groupe Mobile du Ministère du Travail Fédéral investit sous la protection de la police une fazenda suspectée d’exploiter de tels travailleurs esclaves pour détruire la forêt au profit de l’élevage. L’urgence de l’enquête commande de recueillir les témoignages avant qu’on ne force ces hommes, ces femmes et ces enfants à se cacher. D’autant que ce jour-là, le patron de l’exploitation est présent dans la fazenda. Outre le suivi patient de l’enquête, sans aucun sensationnalisme, le film parvient à produire une galerie de portraits : les ouvriers, leurs gamins, le propriétaire, ses gardes-chiourmes mutiques, les employés de la justice d’Etat, sans jamais forcer le trait. Mais il réussit surtout à rendre la temporalité propre à l’esclavage: temps sans lendemain, ni présent, hormis celui, hébété, de la tâche à accomplir et des besoins impossibles à satisfaire.
mardi 20 : "Brasilia minha" d'Erwan Massio et Carolina Venturelli : ce film présente une vision contemporaine de la ville et s’intéresse aux enjeux d’adaptation de l’urbanisme au quotidien des habitants. Nous découvrons la ville de l’intérieur avec le point de vue personnel de Carolina Venturelli. C’est aussi une invitation au voyage, à la rêverie qu’une invitation à comprendre Brasília comme un théâtre des plus folles illusions, symbole vivant et universel moderne classé au Patrimoine de l’humanité.